Reconnue dans la loi depuis 2018, l’AFEST est caractérisée par un cadre réglementaire précis visant à professionnaliser les accompagnants et accélérer la montée en compétences des apprenants. Pour savoir ce qu’est une AFEST, cliquez ici !
A l’heure actuelle, l’AFEST, qui est donc reconnue juridiquement comme une action de formation certifiante, apparait comme un excellent levier pour l’évolution professionnelle des salariés ainsi que pour faire face aux mutations majeures dans le champ de la formation, notamment les pratiques des acteurs de terrain.
Mais au-delà des bénéfices pour le formateur et l’apprenant, comment l’AFEST contribue t’elle à faire évoluer l’organisation vers un modèle vertueux d’entreprise apprenante?
Comment favorise-t’elle l’apprentissage par le faire tout en prenant en compte la multiplicité des domaines, des métiers, des organisations…?
Comment permet-elle aux apprenants à s’adapter rapidement aux évolutions de leurs écosystèmes, tout en laissant la possibilité aux formateurs de les suivre et de les accompagner tout au long de ce processus?
1. Pré-requis et innovations
Bien que reconnues seulement depuis 2018, les AFEST, au même titre que l’ensemble du domaine de la formation, suscitent déjà de nouvelles attentes et nécessitent de pouvoir s’adapter à différents publics.
Il est aujourd’hui légitime de s’interroger sur certains aspects:
– Comment améliorer l’expérience pédagogique ?
– Quels sont les apports des nouvelles technologies ?
– Le digital est-il un allié pour innover ?
– Faut-il repenser et apporter de la nouveauté dans les méthodes pédagogiques ?
Une AFEST implique de reconsidérer le positionnement du formateur qui ne peut plus uniquement se contenter de dérouler une formation de façon linéaire. Il faut qu’il s’inscrive, tout comme les concepteurs, dans une démarche réflexive sur les contours et les modalités de la formation à déployer. Il doit aussi, au travers des outils mis à sa disposition, se donner les moyens de garantir la pertinence, l’opportunité et la mise en pratique de ses choix pédagogiques.
Tout ceci soulève néanmoins la question de la professionnalisation préalable des formateurs, qui, pour certains d’entre eux, découvrent encore l’AFEST. La tenue d’un stage présentiel sur Zoom ou Google meet n’est pas suffisante pour se qualifier de « formateur à distance » De même que la lecture d’articles ne suffit pas à se qualifier de « référent AFEST ».
Que ce soit dans sa conception ou dans sa mise en oeuvre au travers d’outils ou de solutions innovantes, le déploiement d’une AFEST doit toujours se mettre au service des compétences des individus ! Il est donc important d’ajouter, dès la phase de construction, une personnalisation mais aussi un accompagnement des phases réflexives des apprenants.
Une AFEST se conçoit en articulant des phases de mises en situation de travail et des séquences réflexives. Elle part toujours soit d’une situation de travail, soit d’une action engagée par l’apprenant, pour y revenir a posteriori et analyser les savoirs qui ont été mobilisés, inventés ou qui ont fait défaut
Les AFEST, construites avec des experts qui sont sur le terrain, deviennent alors un excellent outil pour remettre de l’interaction et du collectif dans les équipes. (suivi, tracabilité, mesure…)
Présentiel, digital, hybride, etc… Les clients et les apprenants sont de plus en plus exigeants en terme d’expérience de résultats. L’AFEST doit donc s’adapter et s’imaginer avec des systèmes et des outils dédiés et favorables au développement des compétences des apprenants, quel que soit leur niveau.
Le digital à un donc rôle important à jouer dans le suivi, l’engagement et la réussite des apprenants.
2. Efficience
Pour les salariés, en particulier ceux ayant à leur actif un parcours de formation initiale relativement limité, les actions de formation en situation de travail représentent une réelle alternative pour « apprendre en faisant ».
En effet, l’AFEST permet aux apprenants d’acquérir des compétences spécifiques et pour lesquelles il n’existe pas ou peu d’offres de formation.
L’objectif d’une AFEST est d’accroître l’efficacité de la formation, de permettre l’acquisition rapide des compétences requises dans l’exercice des activités professionnelles, et de s’attacher à développer des savoirs sensibles ou des compétences spécifiques sur des domaines et des métiers distincts.
L’apprenant, qui reste en situation de production sur des activités en lien avec les besoins immédiats de l’entreprise permet également de diffuser une culture de l’apprentissage au sein de l’entreprise et participe à la création d’un eco-système formatif interne et profitable à tous.
L’AFEST peut également être utilisée à des fins autres que de l’apprentissage (onboarding,…)
Les formateurs doivent veiller à ce que leurs conceptions pédagogiques soient compatibles avec l’organisation du travail, par exemple pour sécuriser le droit à l’erreur d’un apprenant, lui permettre de s’entraîner ou d’effectuer le travail à son rythme, ajuster les contraintes de production aux capacités d’apprentissage des personnes…
Le dispositif AFEST a pour vocation de permettre aux organisations d’impulser une démarche globale de formation participative, pour nourrir l’espoir de fidéliser leurs salariés et leur donner des perspectives d’avenir en interne
En conclusion
Il existe autant de formes d’AFEST que de contextes et de publics…
La formation en situation de travail requiert une ingénierie spécifique et implique d’aménager la situation de travail en fonction du contexte. Une “bonne” AFEST produit forcément des effets visibles ou mesurables dans le travail ! Les outils digitaux deviennent alors essentiel aussi bien dans la structuration que dans le suivi ou la mesure d’une formation. Ils doivent faire partie de la réflexion dès le début du projet.
L’implication de professionnels expérimentés, qui connaissent le « travail réel » visé par l’action, est également un pré-requis indispensable.
La pleine reconnaissance de la situation de travail comme lieu d’apprentissage ouvre un nouveau champ aux services et aux organismes de formation, plus en lien avec les métiers, au plus près du travail réel. Leur rôle sera de faire respecter ce qu’est réellement l’Afest et ses conditions de réussite, ainsi que d’utiliser les outils digitaux adéquats pour la mettre en place et en assurer le suivi.
